14 Septembre 2011
Peu de quartiers à Paris ont un passé aussi riche où l’Histoire, la Culture et la Création, cet « esprit rive Gauche » vous enchante et vous emporte. Un véritable art de vivre vous enveloppe au gré des ruelles moyenâgeuses et pittoresques, des cafés et des enseignes légendaires. Ce quartier de Saint Germain- des- Prés au même titre que Montmartre ou la Tour Eiffel sont les lieux mythiques qui symbolisent, aux yeux des touristes, PARIS.
Dès le XVIIème siècle, le faubourg devint le quartier des artistes et des intellectuels. C’est là, que voit le jour le premier café littéraire « Le Procope » du nom du gentilhomme de Palerme, Procopio. S’y retrouvent les plus grands noms de la littérature française, La Fontaine, Voltaire, Rousseau, Beaumarchais, Balzac, Hugo, Verlaine et tant d’autres…Diderot, d’Alembert et Benjamin Franklin. Pendant la révolution, Robespierre, Danton et Marat s’y réunissaient et le lieutenant Bonaparte y laissa son chapeau en gage.
S’installeront ensuite, dans ce quartier, des peintres, Ingres, Delacroix, Manet, mais aussi des écrivains comme Racine, Balzac ou George Sand
L’esprit de Saint Germain demeure et le quartier restera le fief des écrivains, artistes, acteurs, philosophes, poètes, éditeurs, Sartre, Simone de Beauvoir fréquentent les cafés Le Flore, Les deux Magots, la brasserie Lipp, et aussi les chanteurs, Léo Ferré se produit à la Fontaine des Quatre Saisons et nombreux sont les auteurs compositeurs interprètes qui évoluent dans le quartier. Georges Brassens, Jacques Brel, Charles Trenet, Guy Béart, Charles Aznavour et Serge Gainsbourg sont des habitués de Saint-Germain-des-Prés lorsqu’ils n’y habitent pas. Tous se côtoyaient au rythme du jazz, où se produisaient Boris Vian, Sydney Bechet, Juliette Gréco, Prévert et tant d’autres
Les galeries d’art, les boutiques de luxe, et celles de prêt-à-porter, des rues bardées de restaurants, les musées, cohabitent au milieu des touristes, intellectuels d’aujourd’hui, et étudiants : le spectacle dans la rue est permanent et le charme magique .
Au détour de ces ruelles, dans le quartier Saint Sulpice, on arrive Rue Guisarde , du nom des partisans de Guise à l’époque de la Ligue et on découvre ce restaurant « La Boussole », au nom très évocateur, où on vous promet de vous emmener sur la route des épices !
Le lieu est chaleureux, avec ses poutres apparentes, ses caves, sa voûte en pierre
Un plat et dessert coûtent 23€70,pas trop cher pour rapport qualité/prix
Les plats :
1)Onglet de boeuf , sauce échalote au poivre de Pondichéry ,poivre qui demande 9 mois de maturité, qui est assez fruité! son goût libère ses notes piquantes en fin de bouche.Il était servi avec une écrasée de pommes de terre.Cuisson à point et portion généreuse
2)Pennes aux gambas et soja, sautées au Tokyoïte
le dessert, que l'on s'est partagé :
Moelleux au chocolat noir Valhrona , crème anglaise au mélange des cieux : c'est-à-dire avec verveine et fève tonka.Purement un délice!
Je ne peux résister à l'envie de vous mettre les photos prises au retour de l'Eglise Saint Sulpice et de la fontaine des 4 évêques réalisée par Visconti :Bossuet, Fénelon, Fléchier et Massillon
et pour ceux qui aiment Léo Ferré, sa chanson de Saint Germain